HYPOTHYROÏDIES AU SERVICE DE MEDECINE INTERNE/ENDOCRINOLOGIE-DIABETOLOGIE NUTRITION DU CENTRE HOSPITALIER NATIONAL DE PIKINE-SENEGAL : ETUDE RETROSPECTIVE DU 01JANVIER 2011 AU 30 JUIN 2019
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-dkm-v67204Résumé
Introduction : l’hypothyroïdie est le dysfonctionnement thyroïdien le plus fréquent. Il est important de déterminer la cause d’une hypothyroïdie car certaines formes sont réversibles ; certaines hypothyroïdies peuvent s’associer à d’autres troubles endocriniens nécessitant des précautions particulières dans la prise en charge. L’objectif de notre étude était d’établir le panorama des étiologies d’hypothyroïdie dans notre pratique.
Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective allant du 1er janvier 2011 au 30 juin 2019. Ont été inclus dans notre étude, tous les patients présentant une hypothyroïdie confirmée par des dosages hormonaux quel que soit son étiologie et sa topographie. Les patients présentant une hypothyroïdie transitoire sous antithyroïdiens de synthèse ( ATS) ont été exclus de notre étude.
Résultats :
Au total nous avons retenu 292 dossiers de patients suivis pour une hypothyroïdie. L’âge moyen des patients était de 49,7 ans . Il s’agissait de 276 femmes et 16 hommes. L’hypothyroïdie était périphérique chez 289 patients et central chez 5 patients. Concernant les étiologies d’hypothyroidie périphérique, il s ‘agissait d’une thyroïdectomie chez 70 patients, d’une Irathérapie chez 7 patients , d’une Maladie d’Hashimoto chez 58 patients , d’une thyroïdite atrophique chez 10 patients et d’un trouble de l’hormonosynthése thyroïdienne chez 2 patients . Aucune étiologie ne pouvait être retenue chez 140 patients qui n’avaient pas réalisés certains examens tels que l’échographie thyroïdienne et le dosage des anticorps anti thyroperoxydase (TPO). La maladie d’ Hashimoto était respectivement associée à une myasthénie, une myasthénie et une maladie d’Addison, une maladie de biermer et un syndrome de goujerot chez 3 malades. Quant à l’étiologie de l’insuffisance thyréotrope, il s’agissait d’un syndrome de Sheehan chez 3 patientes. Aucun des patients n’a pu faire l’imagerie de l’hypophyse .
Conclusion :
Contrairement aux résultats des autres séries africaines, les hypothyroïdies iatrogénes représentent la deuxième cause d’hypothyroïdie dans notre pratique. La prévalence des thyroïdite auto immunes est probablement sous-estimée dans notre pratique car 48% des patients ne pouvaient pas réalisés certains examens utiles à leur diagnostique tels que l’échographie thyroïdienne et le dosage des anticorps anti TPO. Le diagnostic étiologique des hypothyroïdies centrale est également compromis par les difficultés d’accès aux examens complémentaires .