CANCERS ORL CHEZ LES ENFANTS ET ADOLESCENTS AU SERVICE D’ORL DU CHNU DE FANN (A PROPOS DE 65 CAS)
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-dkm-v67n305Résumé
Introduction : Chaque année, plus de 400 000 cancers sont diagnostiqués chez les enfants et adolescents de 0 à 19 ans [1,3]. Dans le cas particulier du cancer de la tête et du cou chez les patients pédiatriques, la prévalence mondiale est encore inconnue [10]. Ainsi, de nouvelles données s’imposent pour améliorer leur prise en charge.
Objectifs : analyser les aspects épidémiologiques des cancers ORL chez des patients âgés de 0 à 18 ans.
Patients et Méthode : Etude rétrospective, descriptive et monocentrique. Elle concernait les enfants âgés de 0 à 18 ans, hospitalisés pour un cancer ORL du 1er Juin 2010 au 30 juin 2020. On a désigné sous le terme « cancer ORL » : les cancers des VADS, de l’oreille, des glandes salivaires principales, de la thyroïde ainsi que les adénopathies malignes d’apparence primitives et les lymphomes cervico-faciaux
Résultats : Au total nous avions répertorié 65 patients soit une fréquence de 1,94%. Le sex ratio (H/F) était de 1,40. L’âge moyenne était de 13 ans avec des extrêmes de 2 et 18 ans. 78,46% des patients étaient âgés de plus de 10 ans. Le délai moyen de consultation était de 7 mois avec des extrêmes de 1mois et 60 mois et 63,92% des patients qui ont consulté avant 6 mois. Les motifs de consultation étaient constitués par les masses cervicales dans 69,23%. Nous n’avions pas retrouvé d’antécédents chez 80% de nos patients. Les localisations retrouvées étaient le cavum dans 40% des cas et l’hypopharynx dans 21,54%. Le carcinome épidermoïde était retrouvé dans 49,23% des cas et le lymphome dans 13,85%. Les patients ayant consultés au stade T3 ou T4 représentaient 61,54% des cas. La chirurgie d’exérèse a été réalisé dans 6,16% des cas et la chimiothérapie dans 24,61% des cas. Nous avions eu 50,77% de perdus de vus et 43,08% de patients décédés après un recul moyen de 10 mois.
Conclusion : Les cancers ORL de l’enfant et de l’adolescent sont rares mais de pronostic sombre. L’amélioration de nos plateaux techniques et la sensibilisation des populations pourraient éventuellement améliorer le pronostic.
Mots clés : Cancers, enfants, épidémiologie, Oto-Rhino-laryngologie