DIVERSITE ALIMENTAIRE ET CONNAISSANCES DES CARENCES EN FER, VITAMINE A ET IODE : ETUDE DESCRIPTIVE CHEZ LES FEMMES EN AGE DE REPRODUCTION DE LA REGION DE MATAM
DOI :
https://doi.org/10.61585/pud-dkm-v67n306Mots-clés :
Diversité alimentaire, Connaissances, Carences, Femmes, SénégalRésumé
Introduction : La faim cachée est un fléau qui fait des ravages dans le monde. La maîtrise des bonnes connaissances en matière d’alimentation est une clé pour endiguer ce mal. La présente étude avait pour objectif de décrire la diversité alimentaire et le niveau de connaissance des femmes en âge de reproduction (FAR) de la région de Matam en matière de carence en fer, vitamine A et iode.
Méthodologie : Une étude transversale à visée descriptive a été menée dans la région de Matam. L'outil de collecte portait sur les caractéristiques sociodémographiques, la diversité alimentaire et le niveau de connaissance des cibles. Les analyses statistiques ont été effectuées grâce au logiciel R.
Résultats : La majorité des FAR (80,3 %) avaient entre 20 et 49 ans. Les femmes ni enceintes, ni allaitantes étaient les plus nombreuses (90,0 %), et celles n’ayant pas été instruites représentaient 87,7 % des participantes. Parmi ces dernières, 87,7 % n’étaient pas alphabétisées. Le score de diversité alimentaire était faible chez 36,7 % des FAR, tandis qu'il était moyen chez 42,8 % et élevé chez 20,6 %. Les mots « anémie », « vitamine A » et « iode » étaient inconnus respectivement chez 56,0 %, 76,8 % et 83,5 % des femmes. Celles qui avaient des informations par rapport à ces carences s'informaient principalement au niveau des structures de santé et à travers les médias. Tandis que pour l’anémie, respectivement 22,5 % et 17,2 % avaient cité les yeux clairs et les vertiges comme étant des signes, 87,2 % et 89,7 % des femmes ne connaissaient aucun signe pour la carence en vitamine A et la carence en iode. Les FAR n'avaient pas de bonnes connaissances au sujet de l’anémie (99,0 %), la carence en vitamine A (97,0 %) et en iode (99,7 %).
Conclusion : L’anémie, la carence en vitamine A et la carence en iode n’étaient pas bien connues par les FAR de Matam. Cette ignorance pourrait découler de la faible sensibilisation et / ou du niveau de scolarisation des cibles. Il serait pertinent de renforcer l’utilisation des canaux habituels pour augmenter la sensibilisation à propos de ces carences.