ANALYSE DE LA BASE DE DONNEES DE SURVEILLANCE DE LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT HUMAINE ET ANIMALE A TRAVERS UNE APPROCHE ONE HEALTH AU SENEGAL DE 2017 A 2021
Mots-clés :
Rift Valley fever, SenegalRésumé
Contexte : La Fièvre de la vallée du Rift est une zoonose causée par un arbovirus et constitue un problème pour l’économie et la santé publique. Le Sénégal pays endémique de la FVR ne dispose pas d’une base de données. Ce travail vise à réaliser et analyser la première base de données pour cette maladie selon une approche One Health afin d’améliorer les stratégies de contrôle.
Méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale. Les cas notifiés dans les réseaux de surveillance nationaux en santé humaine et animale ont été enrôlés. Les variables qualitatives ont été représentées sous forme de proportions et testées par le test de Khi 2 et les variables quantitatives ont été représentées sous forme de moyennes avec leur Ecart-type. La valeur de la p-value ≤ 0,05 a été considérée comme statistiquement significative.
Résultats : Après constitution de la base de données, une bonne complétude des données de 93,75 % a été observée mais le pic des cas confirmés chez l’homme de 44% (4/9) et l’animal de 52% (399/762) n’a pas été significativement associé au mois d’octobre mais à l’année 2020 (p=O,0000). La prévalence trouvée dans la région de Saint-Louis de 57,3 pour 100 000 animaux (722/1260976) a été significativement (p=0,0003) plus élevée que celle trouvée dans les autres régions. Les citadins (67%) ont été significativement (p=0,0005) plus infectés. La proportion de cas de FVR trouvée chez les petits ruminants de 72,97% (556/762) a été significativement (p=0,0000) élevée. Chez l’homme, le non usage de moustiquaire imprégné a été un facteur significativement prépondérant (p=0,0218). Le groupe d’âge [10–29] ans qui a une proportion de 77% (7/9) a été significativement (p=0,0002) la plus touchée par la maladie. Les hommes ont été 8 fois plus touchés (p=0,0000) que les femmes. Les agropasteurs ont été significativement les plus infectés (p=0001). Les mesures thérapeutiques ont été significativement prépondérantes (p=0 ,0000).
Conclusion : Les principaux facteurs associés étaient épidémiologiques. Nous avons recommandé la vaccination des animaux avant l’hivernage, la lutte antivectorielle dans les régions les plus exposées et la sensibilisation des jeunes éleveurs de sexe masculin qui vivent en milieu rural.